La grande histoire du sel de Guérande
Apparu il y a plusieurs millénaires, le sel de Guérande est intimement lié à l’histoire de France. Longtemps réservé à une certaine élite, il s’invite aujourd’hui sur toutes les tables pour relever la cuisine de tous les jours comme les instants festifs.
Le sel de Guérande à travers le temps
Les premières traces des salines de Guérande remontent à l’âge de fer. Mais c’est plus tard, en 945, que les moines de l’Abbaye de Landévennec dessinent l’architecture actuelle des marais salants de Guérande en étudiant le mouvement des marées, la direction du vent et les rayons du soleil. Ces éléments du vivant qui façonnent les marais de Guérande et leur relief depuis tant d’années.
Le sel a baptisé Guérande
C’est le sel, trésor des marais salants, qui a directement inspiré le nom de la ville de Guérande.
En vieux breton, son nom était Gwerrann ou Uuenrann, dont le préfixe “Uuen” signifie blanc, sacré et béni.
Guérande fait directement référence à la pureté et à la qualité du sel récolté sur ses terres, preuve que le destin de la ville est depuis toujours étroitement lié à la saliculture !
La naissance du sel De l'océan aux oeillets
Mulon
Océan Atlantique
Étier
Trappe
Vasière
Cobier
Fare
Aderne
Œillets
1 De l'océan à l'étier
Avec une concentration en sel de l'ordre de 25 g/l, l’océan Atlantique pénètre dans le traict du Croisic puis va remonter par un système de canaux, les étiers, jusqu’au plus profond du bassin guérandais à plusieurs kilomètres de l’océan.
2 Le passage dans la vasière
Au moment des grandes marées et dès qu’il a besoin d’eau, le paludier ouvre une trappe et remplit d’eau de mer sa vasière, premier bassin d'évaporation du circuit qui sert de réserve entre deux marées. Comme son nom l’indique il s’agit aussi d’un bassin de décantation, où les particules en suspension, brassées par la mer, vont se déposer.
3 Les bassins de réserves journalières
Grâce à une légère et constante dénivellation, cette eau passe ensuite dans les bassins d’évaporation, le cobier, les fares et les adernes qui servent de réserves journalières pour alimenter les derniers bassins où s’effectue la récolte du sel : les œillets.
4 La cristallisation du sel
Dans l’œillet, l’eau atteint une concentration suffisante pour que le sel cristallise (de 250 à 280 g/l). C’est le travail du paludier de réussir à gérer par de judicieux réglages les niveaux d’eau dans les bassins afin de compenser ce qui s’est évaporé au quotidien. Grâce à cette vigilance, il pourra récolter le fruit de son travail, le fameux sel Le Guérandais.
Visitez les marais de Guérande et découvrez leurs habitants
Partez à la découverte d’un véritable sanctuaire de la nature dans son plus simple appareil et de la faune et la flore qui l’animent.
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