Les Paludiers
Héritiers et gardiens d'un patrimoine unique
Depuis des siècles, les paludiers de Guérande, pays du sel, se transmettent un savoir-faire ancestral pour récolter le trésor des marais salants bretons. Être paludier, c’est être magicien : de la goutte d’eau, extraire le sel.
Paludiers, plus qu'un métier, une passion
Entourés d’une faune et d’une flore luxuriante, les paludiers exercent leur métier au coeur de la nature. Passionnés par l’environnement, ces amoureux du sel ont à coeur de préserver ce site exceptionnel et de travailler en symbiose avec lui.
"L’une des plus grandes richesses de mon métier, c’est la flexibilité."
"J’aime le côté pas tout à fait scientifique du métier, presque empirique, où l’on expérimente des techniques."
'"J'ai toujours été baignée dans l’univers du marais salant. Quand j’étais enfant, il faisait partie de mon quotidien."
Un collectif éthique et solidaire
Le métier de paludier puise son essence dans des valeurs authentiques : l’amour de son territoire, de sa préservation tout en perpétuant des traditions. Un monde intense où l’Homme et la nature ne font qu’un.
Bien que guidés par leur liberté et par un quotidien parfois solitaire, le métier de paludier est un univers solidaire articulé autour du partage et de la transmission. Un métier qui trouve sa force dans le collectif.
Une formation unique à un savoir millénaire
Désireuse de transmettre le savoir-faire artisanal des paludiers et leur expérience aux générations futures, la Coopérative Le Guérandais a créé un centre de formation au métier de paludier unique sur l’Arc Altantique en partenariat avec la Chambre d’Agriculture.
Avec l’appui d’un maître de stage, les apprentis peuvent se familiariser avec les aspects techniques de la saliculture et découvrir le métier de paludier. Ils apprennent également le fonctionnement et la gestion d’une exploitation.
Le métier de paludier : une passion au fil des saisons
Si la récolte a lieu l’été, la préparation et l’entretien des salines mobilisent les paludiers toute l’année : seuls ou collectivement, les producteurs de sel adaptent leur travail au rythme des saisons.
Printemps
Début mars, il faut vider (algir) les salines et les bassins de l'eau de pluie accumulée.
Vient ensuite l'évacuation de la vase et des algues de chaque bassin tout en reconstituant les digues d’argile (ponts) qui constituent le circuit hydraulique de la saline.
C’est aussi l’époque des travaux collectifs de réfection complète (chaussage), tous les 25 ans, d'un groupe d'œillets (lotie).
Été
C’est le moment de la récolte du sel.
Chaque paludier exploite en moyenne 50 à 60 œillets, ce qui représente une superficie de 3 à 4 ha et nécessite de longues journées de travail.
La production est cependant très variable en fonction de l’ensoleillement, des vents et de la pluviométrie.
Automne
Une fois le sel « roulé », c'est-à-dire mis à l’abri pour l’hiver, le rythme de travail ralentit jusqu’à la mi-novembre.
Une période de repos qui peut toutefois être interrompue en cas de grande marée, afin de protéger les salines.
Hiver
Cette saison est entièrement consacrée à l’entretien des marais.
Les paludiers s’affairent au curage (rayage) des vasières et à l’entretien des talus (renforcement, coupe de la végétation).
Ils s’attaquent aussi au nettoyage des chenaux d’alimentation et d’évacuation ainsi qu’aux réparations éventuelles nécessaires en cas de dégâts survenus lors des tempêtes.
Le petit dico du paludier
Du barbotage au trémet en passant par la ladure et la lotie, plongez-vous dans le monde à part du sel et des paludiers de Guérande.
Les outils du paludier
De la lousse au boutoué en passant par la boyette et la cesse, découvrez les outils des paludiers de Guérande.
Toute l'actualité de la Coopérative Le Guérandais
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